Sculpteur

Folle amoureuse d'un jeune sculpteur

Dans la société bostonienne elle côtoie les artistes et notamment  le sculpteur Theodora  Ruggles Kitson (formée par son mari) qui a vécu à Paris.

Elle fait ainsi la connaissance d’un jeune sculpteur italien, Pietro Cartaino, dont elle tombe follement amoureuse.



Pietro Cartaino (1885-1918) "C. S. Pietro"
Une carrière éclair

Il naît à Palerme, Sicile, le 25/12/1885
Il est le fils de Salvatore Cartaino (1846-1902) et de Marianna Sciarrino (1843-1929). Son père est sculpteur.
Il épouse le 2/08/1908 sa cousine Stella Maria Cartaino (1883-1957, fille de Gaetano Cartaino, frère de Salvatore). Stella Maria Cartaino 29/07/1881-26/11/1957 (enterrée à Sylmar, LA county)
Ils auront 3 enfants :

  • Marianina 1908-1983
  • Maria 1911-1978, qui épousera et divorcera de Abbott.
  • Salvatore C. Pietro (1912-2002) > Brian PIETRO > Kelsey (fille)

Ils émigrent à New-York le 3/12/1909

Talentueux, très actif, il est le chef de file des jeunes sculpteurs new-yorkais soutenus par de riches mécènes (dont Gertrude Vanderbilt Withney). Il doit une bonne partie de son succès à Jeanne Bertrand.
Son atelier (qui sera détruit par un incendie en avril 1916) dans la 5° Avenue est financé par le fils de Henry Clews.



Ses bustes (Morgan, Ford…) sont célèbres dont celui de John Burroughs


Jeanne photographiera les œuvres de Pietro pour les diffuser comme cette vierge dont le modèle est son épouse Stella


1911 : Elle le suit à New-York.
Elle donne des lessons de photographie à la sœur de l’épouse du fils de John Burroughs (un naturaliste très célèbre aux USA) qui contribuera grandement à faire connaître Pietro Cartaino.

Elle délaisse la photo pour la sculpture et vit avec l’aide d’une bourse.

1912 : Jeanne, au contact du milieu artistique bostonien et new-yorkais, se cultive dans les arts au point d’écrire des articles dans les revues spécialisées comme The Craftsman 


Dans cet article, Le peintre des troupeaux, elle met à l’honneur un peintre, John A.S. Monks, qui peint des ovins. Elle s’appuie sur ses connaissances lui venant de sa famille, éleveurs à Torrington, et de ses racines champsaurines.

Jeanne sculpteur (1913-1918)

Durant 3 ans elle apprend la sculpture dans l’atelier new-yorkais de C. S. Pietro (article du Torrington Register). L’article indique la publication qu’il a faite sur le sculpteur C. S. Pietro, et que la critique de plusieurs journaux sur son travail qu’elle a présenté à la Gorham Gallery (sur la 5th Rue) a été très favorable.

La lavandière (Washwoman)
Première exposition en mai à la Gorham Gallery à New York. Gertrude Vanderbilt Whitney philanthrope, mécène et elle-même sculpteur lui achète cette sculpture : une lavandière, une vieille femme portant son baquet de linge.

En mai 1914, lors d’une exposition à la Gorham Gallery, elle présente un jeu de serre-livres.

En 1915, une sculpture Last Farewell.

Elle assure la promotion de Pietro par des articles de presse. Leurs succès conjugués les introduisent dans la haute société new-yorkaise.

1916 : Are Fairies real  qui sera acquis par le Toledo Musuem.
L’atelier de Pietro  est détruit par le feu en avril 1916 et sont perdues de nombreuses statues de personnes connues dont celles de J. Pierpont Morgan, William Howard Taft, Henry et Clara Ford, et John Burroughs.


1917 : elle ouvre son propre atelier de sculpture